Corentin Rose à la une de Véloracingnews

Merci à Patrick Dorckel pour l'article

CORENTIN ROSE, CINQ VICTOIRES EN 2014 !

20 NOVEMBRE 2014 PATRICK DORCKEL

Article et photos Patrick Dorckel

Corentin Rose est né le 31 décembre 1995 à Vichy (03). Il mesure 1m76 pour 68 Kg , est actuellement en 2eme année de STAPS à Clermont-Ferrand où il vit en collocation avec son cousin. Il se ressource chaque week-end à Noirétable (42), bien encadré par sa famille. Son jeune frère est également licencié à Issoire.

Véloracingnews : A quel âge as-tu débuté le vélo ?

CR : J’ai toujours aimé le vélo, mon grand-père a couru, mais j’ai attaqué la compétition en cadet 1 et sérieusement en cadet 2 avec mon entrée au Pôle Espoirs Auvergne de Riom (63). Ma première victoire je l’ai remportée à La Clayette (71).

Véloracingnews : Quels ont été tes clubs successifs et pourquoi le choix d’Issoire ?

J’ai couru deux ans à Thiers, club proche de chez moi, puis deux ans à l’Entente Cycliste Montmarault-Montluçon. C’est la famille Dulin qui m’a contacté pour monter une bonne structure juniors. Actuellement mon choix s’est porté sur Issoire pour plusieurs raisons : son projet sportif (j’étais dans la réserve de l’effectif DN3), la possibilité d’être en contact avec des coureurs d’expérience, un staff au top, mais aussi la bonne ambiance qui règne au club, l’esprit de famille, enfin la proximité.

Véloracingnews : Comment expliques-tu cette super saison avec cinq victoires ?

Je ne peux pas vraiment expliquer ces cinq victoires. Mon coach m’a toujours dit que le travail finit par payer… C’est la seule explication : le sérieux et le travail. De plus je me trouvais dans un très bon environnement à Issoire avec des capitaines de route comme Gaël Renard, François Vernet ou Franck Laffaire mais aussi tous les coureurs de la DN qui m’ont beaucoup apporté. Tous ils ont freiné mon envie d’attaquer à tout va et à courir aussi avec ma tête.

Cette saison a été une année où je sortais des rangs juniors ; j’avais tout à prouver mais sans aucune pression. Comme j’ai rapidement remporté une victoire, c’était presque une surprise, j’ai couru sans stress lorsque j’étais dans un bon coup, sans la peur de mal faire.

Véloracingnews : As-tu eu des propositions d’autres clubs ?

J’ai été demandé par le Team Pro Immo, club de DN1 ce qui est une très belle proposition. Mais je ne me sentais pas prêt ni physiquement ni mentalement à intégrer dès ma première saison en première catégorie une telle structure.

Véloracingnews : Tu donnes toujours l’impression de beaucoup souffrir sur le vélo, mais tu trouves les capacités pour te surpasser. Comment expliques-tu cela ?

Lorsque je suis à bloc, j’essaie de me dire que c’est pour tout le monde pareil. Mais la course me transcende, j’arrive à puiser au plus profond de moi pour continuer à faire la guerre. Si j’ai gagné des courses c’est aussi que j’ai progressé au niveau tactique ; j’ai appris a courir juste et à produire des efforts au bon moment.

Véloracingnews : Ta plus belle victoire ?

Difficile de désigner ma plus belle victoire car elles ont toutes une saveur particulière. Le Tour de Varennes-Forterre est peut être la plus belle course sur le papier mais je pense aussi à Mauriac premier succès de la saison, qui arrive une semaine après un un gros échec a la Saint Pourcinoise. Mais je n’ai encore rien prouvé en 1ère, la saison 2015 sera un test sérieux.

Je dois aussi mes victoires aux autres « Flashboys » (maillots fluos) de l’équipe. François Vernet se sacrifie pour moi à Magnat-Letrange alors qu’il n’avait pas encore levé les bras cette saison. C’est quelqu’un qui ne compte pas ses efforts ; il est aussi au top en dehors du vélo.

Véloracingnews : Ta plus grosse déception ?

La Saint Pourcinoise a été un gros échec car j’ai mal couru et je n’ai pas pu montrer ma valeur en première catégorie. Mais ma plus grosse déception reste le Championnat d’Auvergne 3e caté. ; j’estime que je suis le seul 3eme caté. à avoir été actif durant la course. Ce sont les 1ères caté. qui sont venu me chercher et au final je me suis fait battre au sprint. Je suis parti avec les trois coureurs de DN1 du Team Pro Immo, Fournet-Fayard, Dulin et Pereira, mais j’ai sauté tout de suite tellement ça montait vite. C’est une réelle déception.

Véloracingnews : Tu as été absent au Tour d’Auvergne pourquoi ?

J’ai été absent au Tour d’Auvergne car je travaillais dans une agence postale ; je n’avais ni la préparation ni la distance dans les jambes.

Véloracingnews : Où peux-tu progresser ?

Je peux progresser au niveaux du poids je pense, mais aussi peut-être moins attaquer. Les courses en 1ère vont me rappeler a l’ordre. J’estime avoir une grosse marge de progression et j’ai tout à apprendre du vélo.

Véloracingnews : Es-tu rouleur, grimpeur ? Ton kilométrage à la fin de la saison ?

Je ne roule pas, je ne grimpe pas, je ne sprinte pas et pourtant je suis un coureur complet. Je me classerais plutôt comme baroudeur-puncheur. J’ai 11000 Kms au terme de la saison ce qui me laisse penser que je peux encore beaucoup progresser.

Véloracingnews : Quelles sont les courses que tu aimes ?

J’aime surtout les courses où la tactique joue un rôle important. Je suis aussi un amoureux de la piste et de la course aux points. Une course comme les boulevards à Issoire, où personne ne peut sortir, correspond au type de course que j’aime qui se durcit au fil des tours. Il faut attaquer au bon moment comme sur piste.

Véloracingnews : Quels sont tes objectifs pour 2015 ?

Mon principal objectif est d’apprendre pour progresser.

Véloracingnews : Raconte-nous une anecdote amusante qui t’es arrivée en course ou à l’entraînement.

C’est à Gerzat (63) la course où j’ai été le plus mal de l’année. J’étais tout le temps à bloc, j’avais vraiment mal partout mais, chose rare, j’ai pu attaquer trois fois. Dès le début de l’épreuve, j’ai attaqué ce qui m’a fusillé. J’ai remis ça à la mi-course, où je suis rentré sur la bonne échappée, puis à trois tours de la fin ou je suis sorti seul. Au final je me fais reprendre dans le dernier kilomètre pour voir filer Damien (Morandini, compagnon de club) vers sa 1ère gagne… Même maillot, même casque, tout le public croyait que j’étais encore en tête.

Claude Laffaire (un dirigeant) et mon jeune frère qui sont là pratiquement sur toutes les courses ne m’ont pas vu gagner cette saison. Mon frère ne m’a jamais vu gagner depuis que j’ai débuté le cyclisme : un vrai chat noir !

Corentin Rose est un attaquant, un coureur courageux mais durant cette saison 2015, il va évoluer à un niveau supérieur ce qui signifie plus de travail et d’efforts. Nous suivrons attentivement les progrès de ce jeune homme attachant qui ne souhaite pas brûler les étapes.